Une longue histoire d'échanges, toujours actifs, dépassant les frontières avec la Touraine côté sud et le Parc Naturel de la Brenne.
L’homme a vécu sur les rives de l’Anglin depuis les temps préhistoriques comme en témoignent les sculptures Magdaléliennes du" Roc aux Sorciers", les plus importantes d’Europe découvertes dans le village et datées de 14000 ans. Nous vous invitons à découvrir le joyau caché de la Vienne, en particulier avec les visites guidées pour les groupes ou les individuels, qui permettent de mieux comprendre le développement historique du village ces mille dernières années. Pour tous renseignements, veuillez contacter l’Office de Tourisme.
Les visiteurs peuvent également saisir les traces de l’histoire grâce aux noms évocateurs du passé comme La Tranchée des Anglais, La Huche-Corne, La Maison du Cardinal La Balue... Le splendide château construit au XI-XVe siècle ouvert en juillet et août (appartenant à la famille des Lusignans, puis aux Evêques de Poitiers après la guerre de Cent ans), surplombe de 50 mètres la vallée de l’Anglin et la ville basse. On peut y apercevoir la Chapelle Sainte Croix, restes du monastère construit au XIe siècle et le cimetière de ville basse avec sa croix Hosannière du XIVe siècle.
Voici quelques photos de ce petit village enchanteur :
Le pont
Un très vieux pont du Moyen Âge assurait la liaison ville basse – ville haute.
En 1740, les inondations et les glaces renversent les piliers du pont. Il est décidé de ne pas reconstruire le pont car trop coûteux. Un bac est installé.
Ce n’est qu’entre 1842 et 1845 qu’est enfin construit un nouveau pont qui rejoint la ville haute à la nouvelle route de Maillé construite en 1835 au travers des ruines de l’abbaye Sainte-Croix. Le pont actuel sera achevé après la première guerre mondiale.
Le château
Le château a été construit vers 1025 par Gilbert, évêque de Poitiers puis fut la possession de la famille des Lusignan au début du XIIème siècle.
Au XIIIème, les Lusignan revendent la châtellenie d’Angles à Gauthier de Bruges, évêque de Poitiers.
Personnage important : Guichard d’Angle naît au château vers 1310. Pendant la guerre de cent ans, il participe à la bataille de Maupertuis en 1356 qui voit la victoire des Anglais. Par le traité de Brétigny, en 1360, il doit céder la forteresse aux Anglais. Elle est reprise par Du Guesclin en 1372.
Au début du XVème, deux évêques entreprennent de remanier la vieille forteresse. Hugues de Combarel fait édifier un logis d’habitation qui évoque déjà la Renaissance. Le souci d’agrément commence à primer sur le souci de défense. Il modifie aussi le vieux donjon et signe son œuvre en y apposant ses armes sculptées : 3 coquilles Saint-Jacques et une demie molette d’éperon.
Guillaume Gouges de Charpaigne poursuit son œuvre.La fin du XVème siècle annonce la fin des beaux jours de la forteresse. Pierre d’Amboise fait construire la résidence épiscopale de Dissay qui est préférée à la châtellenie d’Angles.
A cela succèdent les guerres de religion, les protestants, avec à leur tête Coligny, pillent le château et l'abbaye Sainte-Croix avant d’être battus à Moncontour.
50 ans plus tard, les épreuves recommencent et les partisans de la Fronde prennent la forteresse qui est reconquise en 1652 par le duc de Roannez, gouverneur du Poitou pour Louis XIV. A cette époque, un «audit » est mené qui déclare la forteresse comme ruine.
Une autre expertise est commandée en 1708. La conclusion est la même et le parlement de Paris exempte les évêques de Poitiers de leur devoir d’entretien.
En 1792, la forteresse, en ruine, est tout de même confisquée et la commune décide de l’utiliser comme carrière de pierres. Mais l’accès étant tellement difficile et la demande peu importante, les ruines seront sauvées.
Au XIXème siècle, elle est transformée en parcelles cultivables. Les Anglois y entretiennent leur jardin.
En 1882, le château est acheté par le baron de Puynode, propriétaire du château des Certeaux. Sa veuve revend le château à la société des Antiquaires de l’ouest en 1921 qui le fait classer monument historique en 1926 avec l’Eglise Saint-Martin et les restes de l’abbaye Sainte-Croix.
La commune rachète la forteresse pour le franc symbolique en 1986 et s’emploie à sa sauvegarde depuis.
Les moulins
Le moulin situé au bout du pont au pied de la forteresse était en fait le moulin de l’abbaye réservé à l’usage des moines et des habitants de Sainte-Croix. C’est le moulin de Remerle qui était le moulin banal (communal).A la Révolution, il fut vendu aux enchères comme bien du Clergé. Il eut plusieurs propriétaires et plusieurs
fonctions : scierie, meule à grain… Il cessa toute activité vers 1968 et est aujourd’hui une résidence secondaire.
Un troisième moulin est situé en amont : le moulin du Pré.
Avant que quitter le village, nous déjeunons au Restaurant Le Marsala, qui possède une terrasse avec une belle vue sur l'Anglin et le Château. Plats simples mais délicieux à des prix épatants !
Voici le lien du site de ce restaurant et de sa page sur Facebook :
http://www.anglessuranglin.com/index2.html
